L’affaiblissement de la demande s’ajoute aux difficultés du secteur à reconstituer son offre.
Le secteur de la promotion immobilière, déjà en difficulté pour la reconstitution de son offre depuis deux ans, semble devoir faire face à un net recul de la demande. Les réservations au T4 2022 chutent de 30 % par rapport au T4 2021, le plus bas 4ème trimestre depuis 2008 malgré l’attrait que représentaient les avantages fiscaux du dispositif Pinel jusqu’en fin 2022.
Le retrait de la demande s’illustre aussi à travers le taux d’annulation qui atteint 20 % des réservations trimestrielles. Le stock de logements disponibles à la vente remonte à 114 400 unités fin décembre 2022, soit près de 15 mois de ventes.
Confrontée à une hausse des coûts accentuée par les attentes de qualité de l’habitat et, parallèlement, à une baisse de la solvabilité des ménages liée à la hausse des taux d’intérêt, la promotion doit revisiter son modèle. La diversification géographique en zone B2 et C, pour échapper aux contraintes du foncier en zones très denses, ne répond qu’en partie à la question, compte tenu de la montée des stocks plus rapide sur ces zones moins tendues.
Focus : encours de logements neufs proposés à la vente à fin décembre 2022 : 114.400 unités, en hausse +9,7% vs T4 2021. Le délai d’écoulement rebondit à 15 mois.
Source article : Alain Tourdjman et Bertrand Cartier, Direction BPCE Etudes & Prospective, Rendez-vous logement de BPCE L’Observatoire du 20 avril 2023.