Sep 07

La demande placée, marché tertiaires 1er semestre 2022

Un 1er semestre dynamisé par le retour des grandes transactions

Après un bon 1er trimestre, les prises à bail ont légèrement ralenti au 2nd, avec un volume de 497 000 m² : la dégradation de l’environnement géopolitique et ses diverses conséquences (inflation, pénuries, remontée des taux, etc…) n’ont donc, pour l’instant, pas affaibli la demande placée.

30% des signatures se sont portées sur des surfaces neuves lors du 2ème trimestre : si elles sont particulièrement privilégiées par les utilisateurs, la localisation du bien demeure le premier critère de sélection de nouveaux locaux, afin de conserver voire d’attirer les collaborateurs mais l’offre neuve est de moins en moins disponible dans les secteurs centraux les plus recherchés.

Évolution de la demande placée de bureaux en Ile-de-France (en m²)

Sources : Immostat / BPCE Solutions immobilières

Les prises à bail se sont presque équitablement réparties entre les différentes tailles de surfaces durant le 1er semestre 2022, avec toutefois, une majorité de bureaux de petite taille commercialisés : ils ont totalisé 389 000 m², soit près de 40% du total.

Bien que moins nombreuses ce trimestre, les grandes surfaces retrouvent de l’attrait et ont concentré un volume de 327 000 m² sur la période, en nette progression de 38% par rapport au 1er semestre 2021 : toutefois, elles atteignent désormais une surface moyenne proche de 13 100 m², en baisse de 17% par rapport au 1er semestre 2021.

Depuis le début de l‘année, plus d’un tiers de ces grandes transactions se sont concrétisées dans Paris, malgré une disponibilité de surfaces neuves en baisse régulière et des loyers majoritairement orientés à la hausse sur douze mois, sauf dans Paris Nord Est : la recherche de centralité des entreprises, motivée, dans un premier temps, par leur volonté d’attirer à nouveau les collaborateurs au bureau, s’est plus récemment renforcée par les tensions observées sur le marché de l’emploi et l’importance du lieu de travail (localisation et confort).

Répartition de la demande placée en Ile-de-France selon la tranche de surface (%)

Sources : Immostat / BPCE Solutions immobilières

La Capitale a cumulé 52% de la demande placée, poussée par une activité toujours très dynamique dans le QCA, avec de nombreuses petites transactions et par Paris Sud qui attire 16% de la demande grâce à plusieurs grandes transactions dans le 15ème arrondissement qui cumulent à elles seules près de 49 000 m² dont 28 000 m² dans la seule « Tour Olivier de Serres ».

Après un 1er trimestre encourageant, La Défense connaît un fort ralentissement de 27% durant le 2ème trimestre. Le constat est identique pour la 2ème Couronne (-35% vs. T1 2021), où la demande s’est presque uniquement portée sur des bureaux de 2nde main et de petites et moyennes surfaces.

Le secteur Croissant Ouest, reste l’un des secteurs les plus recherchés, mais affiche des difficultés depuis la pandémie et demeure bien loin des volumes transactés avant la crise car il pâtit du recentrage des locataires vers Paris intra-muros.

Enfin, la 1ère Couronne est également en recul sur les trois derniers mois (-18% par rapport au 1er trimestre 2022), mais en progression de 21% sur un an, avec une plus importante attractivité pour la 1ère Couronne Nord qui recense la seule grande transaction du secteur, dans l’immeuble « Stories » à St-Ouen.

Répartition géographique de la demande placée T2 2022 en Ile-de-France

Sources : ImmoStat / BPCE Solutions immobilières

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Conjoncture immobilière : marché tertiaires 1er semestre 2022

  • Le marché de l’investissement en France
  • Le marché locatif des bureaux en Ile-de-France
  • Le marché des commerces en France