Le rattrapage de la croissance économique en France, qui pourrait atteindre +5%18 cette année après la chute historique de 2020 risque d’être insuffisant pour juguler la hausse du taux de chômage susceptible de s’élever à 9,5% en 2021.
Les effets de la crise sanitaire
La dégradation du marché de l’emploi pourrait apparaître aux yeux des ménages en décalage avec le redressement apparent de l’activité économique et induire des « risques majeurs d’incompréhension sociale ». Tant que son contrôle n’est pas assuré, la crise sanitaire menace de produire des effets délétères sur les activités économiques entretenant un climat général d’incertitude. La situation financière des ménages et leur pouvoir d’achat ne retrouvant pas leur niveau d’avant crise en 2021, puis la remontée légère de l’inflation (~1,0% en moyenne annuelle) pourraient favoriser un repli de leur part et affecter leurs projets en matière d’immobilier malgré leur appétence toujours vive pour le logement. En revanche, comme ils bénéficieront de taux de crédit à l’habitat toujours bas et attractifs, les Français en capacité financière d’acquérir un bien alimenteront la demande qui pourrait rester dynamique sur certains compartiments du marché résidentiel. Mais, dans un paysage immobilier très contrasté et dans un cadre contraint, à défaut de mesure de soutien de la part du Gouvernement et d’un plan de relance pour le logement, l’évolution de la construction et de l’activité de certains marchés pourrait se dégrader, malgré la réorientation de quelques arbitrages d’investisseurs institutionnels vers le logement dans le cadre de leur stratégie d’allocation des actifs immobiliers. L’environnement restera cette année encore imprévisible, ce qui devrait entretenir une perte de confiance dans l’avenir, et favoriser les comportements attentistes des ménages français, en particulier en matière de dépenses d’investissement.
Le secteur du Résidentiel
Cette année, les conditions de mise en place des premiers ajustements sur le secteur résidentiel pourraient s’établir progressivement même si le rythme et l’ampleur des évolutions varieront dans un contexte de marchés immobiliers structurellement contrastés. Ces adaptations se manifesteraient d’abord par une contraction d’activité sur certains d’entre eux, ou pour certaines typologies d’actifs immobiliers, puis par des tendances à la modération des prix immobiliers, là où le pouvoir d’achat immobilier des ménages s’amoindrissant, la sélectivité de la demande croîtrait.
FOCUS Immobilier de l’enquête du Baromètre Epargne et Placements, BPCE
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